Sharenting : est-ce qu'on en fait trop ?
Livres, articles, et une interview avec Julie Houmard sur le sujet
J’aimerais tellement vous montrer des photos de ma fille. Partager des trucs qu’elle dit absolument adorable, dans sa façon de parler inimitable.
J’aimerais me plaindre aussi, à la fin d’un weekend en solo. Epuisée, pas super fière de ma façon de “parenter” pendant ces douze longues heures mais pourtant soulagée le lendemain de me dire : “Ok, c’est fini, c’était pas si dur, je suis capable de le faire”.
J’aimerais parler du fait d’être devenue mère pour la première fois à 38 ans, après un long parcours d’infertilité. Je ne me sens pas spécialement une vieille maman dans la ville où je vis, car c’est plutôt la norme, mais la grande majorité de mes amies et femmes autour de moi ont toutes des enfants plus âgés, je suis clairement “la vieille maman” du lot.
Mais je parle pas vraiment de ces choses-là, par écrit, il y a un blocage.
J’ai le sentiment que partager des contenus sur ma fille et sur la maternité en général, c’est ma limite. Je m’auto-censure.
Pourtant, je consomme ces contenus. Je regarde les photos et vidéos d’autres parents qui partagent leurs vacances comme leur quotidien ; les galères et les bons moments. Les conseils passif-agressifs, les recommandations sur comment gérer un “tantrum” mais il ne faut pas dire “tantrum” (crise). Les conclusions toujours positives après la moindre plainte : c’est quand même que du bonheur (on ne sait plus si c’est ironique).
Je lis l’agacement des mères, la fatigue et les questionnements.
Je me marre, je me reconnais, je trouve parfois que c’est exagéré. Je commente rarement.
Je mets un petit coeur et je passe à autre chose.
Mais personnellement, je me retiens de le faire. J’ose par touches, un peu par ici, parce que c’est un espace fermé What’s Next - dans ces articles : Mère au foyer, La pénalité maternelle, Les premiers mois avec ma fille, 5 leçons pour mieux vivre, selon les enfants de moins de 5 ans.
De retour des vacances en Arizona début avril, une copine me demande si c’était bien :