#15 - La pénalité maternelle
Oser parler de sujets personnels et les réactions que ça entraîne
Juin 2022
J’ai publié un texte plus personnel dans ma newsletter. Après avoir parlé de la publication du guide du Freedom Trail, j’ai écrit sur la recherche d’une tenue de mariage, et le fait notamment que je n’arrivais pas à trouver quelque chose de seyant, parce que j’ai pris du poids et que je vis en tenue comfy depuis la naissance de ma fille.
Et puis la semaine suivante, le 27 mai 2022 très exactement, j’ai programmé un texte sur un sujet qui va un peu plus loin que ce que j’ai l’habitude de poster. Sans y ajouter une touche d’humour, sans en faire des tonnes, j’ai écrit un édito sur la pénalité maternelle, en réaction à une autre newsletter (comme quoi, j’ai besoin de me cacher encore un peu).
J’écris ce texte, et je le publie. J’ose. Je dépasse cette impression de “ne pas me mouiller”, d’être trop lisse. Dans cette newsletter d’ordinaire réservée aux voyages, à Boston et aux recommandations culturelles, je partage quelque chose qui me tient à coeur, et pour lequel j’apprends que ça a un nom : la pénalité maternelle, autrement dit le fait qu’avoir un enfant coûte plus à une carrière pour la mère que pour un père.
En rédigeant cette newsletter, j’ai l’impression de m’exposer et, d’une certaine façon, de me mettre en danger, d’en dire trop sur moi, de me plaindre, et aussi, sur un autre plan, de ne pas pouvoir contrôler ce qu’on va penser de moi. La liste des peurs pourrait s’allonger, mais elle est dépassée par l’envie d’essayer. Je suis contente de me lancer, d’exprimer une opinion et d’être au plus près de mon ressenti, et… disons que ce n’est pas si facile !
Non pas que je cherche expressément à cacher des choses, mais je trouve difficile de rendre compte le plus justement possible d’une expérience intime à multiples facettes.
C’est sans doute pour ça que l’écriture est un savoir-faire, une technique qui se travaille, un craft, comme on dit en anglais. C’est ce que j’aimerais atteindre avec mon texte sur la carrière et le travail, ce fameux What’s Next que je bricole depuis des semaines : dire quelque chose de juste, trouver les bons mots, la bonne émotion, sans trop simplifier, sans me perdre non plus.