Un nouveau chapitre : Je lance mon book club !
Première rencontre ensemble le jeudi 30 janvier
Cette newsletter a exceptionnellement le paywall qui arrive tardivement, car j’ai envie de vous intéresser dans ce nouveau développement de What’s Next ! Ca vous donnera aussi une idée du ton et des sujets de What’s Next.
“Community makes you live longer”. - dixit mon amie BB autour d’un verre mercredi soir quand je lui ai dit que je songeai à quitter notre book club, celui qu’elle a lancé en septembre 2020.
J’ai participé ces quinze dernières années à trois différents “book clubs”, à chaque fois pour à près les mêmes raisons : discuter avec des connaissances (qui parfois sont devenues des amies) de notre intérêt commun pour la lecture, à travers un livre en particulier.
Le livre pouvait être vraiment super, par exemple : The Great Believers de Rebecca Makkai, Hello Beautiful de Ann Napolitano, The Latecomer de Jean Hanff Korelitz… ou carrément nul (la liste est longue… et commence par le premier roman que j’ai lu après la naissance de ma fille, une histoire de sirène et de phoque complètement farfelue…
Mais les romans les plus nuls font souvent les meilleures conversations de book club.
La forme originale du “book club” pourrait être le salon de discussion autour d’idées religieuses, une sorte de “bible group” pour parler de ce qui se passe dans les évangiles - on peut remercier les Protestants pour ça.
Mais aujourd’hui, quand on pense book club, notamment aux Etats-Unis, on pense “réunion de femmes qui boivent du vin et discutent de romans à l’eau de rose à tendance salace”. Une version assez limitée, non sans empreinte de misogynie. Et si c’était le cas : “juste” un prétexte pour se retrouver entre soi ? Créer un cadre pour discuter, se sentir libre, parler bouquins en racontant les derniers potins et pourquoi pas parsemer de réflexions sur le dernier livre qu’on a lu rapidement : I’m all for it. A vrai dire, aucun des book clubs auxquels j’ai participé ne ressemblait à ça.
Les book clubs américains ont aussi la réputation de “faire un livre” - même si BookTok est à présent surpuissant dans ce domaine du marketing du livre. Que ce soient les book clubs de célébrités - Oprah Winfrey, Reese Witherspoon, Jenna Bush, en apposant leur sticker sur la couverture des livres, ces leadeuses d’opinion garantissent des ventes importantes voire exceptionnelles pour les livres qui se voient adoubés de ce précieux sceau ; mais aussi les book clubs confidentiels, qui “organiquement”, par le bouche à oreille, mettent en avant un livre qui fait le tour du pays. ça a été le cas par exemple du roman de Delia Owens, Là où chantent les écrevisses, ou bien sûr, Fifty Shades of Grey.
Mais au-delà des ventes de livres, le book club est aussi, au départ, un moment pour se regrouper - quelque chose que j’avais peut-être perdu de vue…
❦
1.
Le premier book club auquel j’ai participé, c’est moi qui l’ai lancé à l’époque en juin 2012, six mois après avoir débarqué à Boston (j’en avais parlé ici). J’avais invité un petit groupe de connaissances, et je leur avais demandé de venir avec un livre qu’elles avaient bien aimé, dans l’optique de nous le présenter. Ce n’était pas le concept traditionnel du book club, mais ça, je ne le savais pas encore.
La soirée était un peu awkward, de cette gêne quand on ne connaît pas encore bien les gens. A la fin, on s’est échangé physiquement les livres. Il n’y a pas eu de deuxième édition. Je n’ai jamais revu ces personnes dans ce cadre, même si, à ce jour, je suis toujours amie, avec une seule d’entre elles, et on parle encore de livres : ça m’arrive de lui envoyer un livre que j’ai aimé par la poste (elle vit maintenant a San Diego, en Californie), et elle fait la même chose.
2.
Quelques années plus tard, je lisais assidûment une newsletter intitulée Girls Night in qui organisait un book club en personne dans les grandes villes américaines, dont Boston. Un livre était imposé, une fois par mois : un roman, en général c’était une nouveauté, écrit par une femme. Les organisatrices réservaient un espace dans une boutique ou un café de la ville, et on se retrouvait à une vingtaine de personnes.
A l’époque, on est en 2019, et je suis bien intégrée dans la vie à Boston, mais je suis aussi en plein tourments personnels dus à tous les traitements d’infertilité, et je me remets aussi, accessoirement, d’une opération au cerveau. Bref, j’avais ce besoin de divertissement et peut-être de renouvellement de mes amitiés, rencontrer des gens avec qui initialement j'’avais zéro relation. Ça a marché, j'ai rencontré B., avec qui j’ai rapidement ‘cliqué.’
Et puis ce book club m’a fait découvrir une autre façon de parler des livres. Moi qui croyais me retrouver sur les bancs de ma prépa lettres, à parler de style et de passages mémorables... Loin s’en faut ! Les participantes parlaient avec passion de leur personnage favori, elles discutaient de savoir si l’histoire était crédible, ce qu’elles auraient fait à la place d’unetelle, qu’est-ce qui les a touchées, comment elles envisageaient un autre développement de l’histoire. C’était très “impliqué” !
Finalement, ce côté très “américain” d’aborder les choses, si je généralise, autrement dit : à l'aise à l'oral, sans peur de prendre la parole pour exprimer une opinion tranchée qui n’a pas nécessairement à être la seule opinion envisagée (ça, c’est la version américaine idéalisée sans clivages profonds).
3.
En septembre 2020, alors que le monde est à l’arrêt, et que la “visio” a remplacé tous les groupes en personne, B. me propose de faire partie d’un nouveau book club qu’elle lance avec une de ses bonnes amies qui vit en Californie. “Ce sera un book club East Coast, West Coast, et chacune amène deux copines. Je me demandais si ça t’intéressait d’en faire partie ?”
En septembre 2020, je n’ai aucune raison de refuser, et au contraire, ça me fait un moment social, certes sur Zoom. Un moment vraiment ‘peak pandémie’ qui perdure jusqu’à aujourd'hui, quatre ans plus tard.
Au moment où je rédige le brouillon de cette newsletter, mercredi matin dans le café d’une librairie, j’ai rendez-vous avec B. le soir même. J’aimerais lui confier quelque chose, j’aimerais lui dire que j’ai envie de quitter notre book club. Cette année, sur les douze bouquins qu’on a sélectionnés d’un commun accord, je n’en ai terminé que six, tandis que j’ai laissé tomber les autres. Mais j’ai du mal à me décider, j’ai dû mal à partir, car je suis attachée à ce rendez-vous, aux personnes que je retrouve.
Je vais vous dire ce qui s’est passé lors de ma soirée, mercredi, quand j’ai fini par avouer à B. que je pensais quitter notre book club. Mais je voulais d’abord parler du prochain développement de What’s Next.
Toute cette discussion sur l’historique de book club, où est-ce que ça nous emmène next, vous et moi ?
Ce que je vous propose maintenant :
C’est de lancer notre propre book club. Je voudrais faire communauté autour de la lecture, après des années à vous recommander des livres. Est-ce que ça vous dirait (et je crois que oui si je m’en tiens à vos réponses lors de mon dernier questionnaire de “satisfaction” What’s next), que j’organise un book club, autrement dit tous les mois, une rencontre autour d’un livre qu’on aurait toustes lu au préalable ?
Pendant une heure, sur Zoom, à travers quelques questions qu'on pourra déterminer ensemble, on parle de ce livre. On fait book club.
Pour celles qui participent aux ateliers d’écriture, ils continueront d’exister, (ça pourrait même être un prolongement, on n’écrit pas sans lire !) j’adore ce rendez-vous, je crois que vous aussi - il est d’ailleurs toujours possible de s’y joindre, chaque atelier est indépendant des autres. Le book club, c’est en plus du reste
Le book club What’s Next :
☞ Les livres seront en français, que ce soient des versions originales ou traduites.
☞ Je pensais proposer un mélange de fiction (romans, nouvelles) et de non-fiction (essais, mémoires…), en fonction des mois. Quelque chose qui a retenu mon attention, un potentiel coup de coeur, mais que je n’ai pas encore lu. Ce sera la surprise pour tout le monde, et il pourra y avoir des ratés.
☞ Des livres pas trop longs, moins de 300 pages peut-être 450 pages max, qu’on peut lire en un mois sans se stresser. Mais si on arrive sans avoir terminé, en n’ayant lu que quelques chapitres, ça marche aussi.
☞ Je vous propose une sélection de 3 livres, et les personnes qui souhaitent participer votent pour le livre qu’elles ont envie de lire.
☞ Quand ? Le dernier jeudi du mois, à 20h30, heure française, pour une heure environ (14h30 sur la côte Est), sur Zoom.
☞ Dans les premiers mois, le book club sera accessible à tous les abonnés à Whats next, formule mensuelle, formule annuelle. J’ai envie de voir comment ça se passe et d’ajuster par la suite. J’ai envie que vous veniez voir comment ça se passe !
Voici ma premiere sélection de 3 livres pour notre premier book club de janvier 2025.
A vous de me dire celui que vous préférez, à condition de participer ! Ce sont trois livres que j’ai envie de lire, et dont je sens l’interêt potentiel.