J'ai engagé une styliste

Peut-on échapper à l’art de mettre de l’intentionnalité, même dans son placard ?

Le samedi matin, je lis la newsletter du New York Times dans laquelle la journaliste Melissa Kirsch parle de culture, de connexion aux autres, d’activités du week-end, mais aussi de work/life balance. Dans celle du samedi 4 octobre intitulée Best Intentions, elle parle de l’omniprésence de l’intentionnalité chez un certain type de personnes qui adorent se sur-analyser. Bref, je me suis sentie reconnue, voire visée dans sa description. Et peut-être vous aussi : est-ce que vous aussi vous essayez de mettre de l’intention partout, dans votre skin care, dans votre temps, votre énergie, d’être ?!

J’ai déjà fait appel à des coach - de carrière, de sport, en communication, etc. Quand j’ai la possibilité, j’aime faire appel à des expertes dans le domaine pour m’accompagner, m’aider à y voir plus clair, m’apprendre de nouvelles compétences, que ce soit au niveau pro ou perso. Alors, est-ce que je me suis reconnue dans cette newsletter ? Of course. Je me suis sentie visée.

Car deux jours avant de recevoir cette newsletter, j’ai fait appel à une professionnelle pour remettre de l’intentionnalité dans un domaine de ma vie où il y en a rarement eu : mon placard de vêtements.

Autrement dit, j’ai fait appel à une styliste pour discuter de mes fringues parce que j’en étais arrivée au point fatidique du “J’ai rien à me mettre” alors que mon placard était pourtant rempli.

Cela dit, les vêtements sont devenus, depuis la pandémie puis l’arrivée de ma fille en 2021, une question avant tout pratique — la fonction esthétique et “j’exprime mon individualité” étant complètement reléguées au second plan. J’ai eu pendant longtemps surtout envie de confort et de praticité.

En buvant mon café du samedi matin tout en lisant les mots de Melissa K., je me suis demandée si ma démarche intentionnelle faisait partie du zeitgeist, de l’air du temps. À quel moment s’habiller est-il devenu un acte de développement personnel ?

Qu’est-ce que je recherchais en faisant appel à une styliste ?

De l’art de se photographier devant un miroir ☝

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Dans cette newsletter, je vous raconte la consultation avec la styliste, ce que j’ai appris, et ce que j’en retiens un mois plus tard.

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Jeudi matin, je me connecte à 9h, j’ai rendez-vous avec la styliste. Sa promesse est simple : pendant une heure, elle va me présenter un “dressing book”, soit 30 tenues à partir de mes vêtements, chaussures et accessoires.

La styliste se connecte, on se dit bonjour par écrans interposés. Elle est française et vit en France (c’est ce que je cherchais, une compatriote de ce côté de l’Atlantique).