Ça faisait longtemps que je voulais écrire ce texte sur mon anniversaire des 40 ans, mais je ne savais pas par quel bout le prendre. Je pressentais qu’il y avait une “bonne histoire” à raconter, mais j’avais peur de faire une simple liste super boring de ce que j’avais fait à New York.
Quand j’écris un essai personnel, la question “Pourquoi” est tout le temps présente : pourquoi écrire sur ce sujet ? Quel est l’intérêt ?
Pour ne pas tomber dans l’écueil du nombrilisme indulgent, il faut que je trouve un sens à un texte, pas nécessairement une morale (non merci) mais plus une réflexion qui émerge juste par la “force” de l’histoire. Quelque chose qui peut faire vous dire, à vous les lecteurices : “I can relate”, “Je peux m’identifier.”
Je me suis donc lancée à écrire ce texte, j’ai mis du temps, j’y suis revenue plusieurs fois, le brouillon initial était laborieux et très lourd, et clairement, c’est vite devenu ce que je ne voulais pas, à savoir une liste de ce que j’avais fait a New York après avoir explique en détails pourquoi j’avais décidé de faire ce voyage.
Une fois le premier brouillon établi, des idées ont émergé, ce fameux “pourquoi” du texte, notamment la différence entre l’envie de célébrer en groupe un anniversaire perçu comme clé (40 ans) et la réalité de ce qui s’est passé (le célébrer seule dans une grande ville, en tout cas, c’était mon cadeau).
La structure est devenue plus claire : j’allais faire un tressage de deux fils, le trajet en train et des flashbacks.
Ce texte a ensuite été relu une fois que j’ai eu un brouillon satisfaisant, par une de mes profs d’écriture et elle m’a donné notamment deux conseils qui m’ont aidée à le réviser :
limite les sujets que tu veux aborder, en anglais, ça donne : “Narrow the scope”
et fait avancer l’histoire, “Keep the story moving” - c’était l’une de mes questions quand je lui ai donné à relire : comment rendre ce texte plus dynamique, est-il trop lourd (sa réponse était : oui)
Bref, va à l’essentiel ! J’ai supprime 25% de l’histoire originale qui alourdissait le rythme, j’ai enlevé du contexte et des explications et voici donc un récit sur le thème de la solitude.
Je vous emmène en train avec moi :