J’ai reçu un email début octobre d’une éditrice avec qui j’ai déjà travaillé sur des livres de cuisine et nutrition. Elle me demande si je suis intéressée et si j’ai du temps pour travailler sur un livre sur la course à pied et l’alimentation.
Moi ? Sur quoi exactement ?!
Je n’ai pas eu besoin d’être végétarienne pour écrire un livre sur des recettes veggie, ni de souffrir du syndrome du côlon irritable pour écrire des recettes “douces” pour l’intestin. Et pourtant, ce sujet, la course à pied : je me sens tout de suite illégitime. Or elle ne me demande pas de courir, elle me demande d’écrire sur la course.
La course à pied et moi, on est dans une relation abusive depuis des années. C’est dur, je me suis déjà blessée plusieurs fois, et puis surtout : à quoi bon.
Les 10 raisons de ne pas courir s’enchaînent dans ma tête plus vite que le prénom, nom, date de naissance de ma fille et de mes soeurs. Je me suis jurée il y a quelques années que JAMAIS plus jamais, je ne courrais, chausserai mes chaussures de sport pour une foulée sur le bitume : c’était fini pour moi.
Et pourtant.
Alors quand l’éditrice me propose ce projet, je le vois comme un Signe de l’Univers, rien que ça, car quelques semaines auparavant, je m’étais inscrite à ma première course, en toute discrétion, sans fanfare, ni rien - au cas où je n’arriverais pas à terminer…
Mais là, la proposition de livre + la course, il n’y avait pas moyen de passer à côté.
Allez, je vous emmène dans ce combo écriture + souffrance dans mes baskets (et surtout dans ma tête). Posez-vous, cet article illustré vous emmène dans les archives du mouvement, de la course et de la relation au corps, et à la fin, j’ai un petit service à vous demander.