A-t-on besoin d'objectifs pour réussir ?
Où il est aussi question de motivation et de la peur de l'échec
Mardi 8 octobre, je prends un café avec une copine, café qui traîne un peu trop. Assises sur un banc qui sent le bois mouillé face à une rue sans intérêt, visages en plein soleil d’automne, on est bien. J’enlève mon gilet. Je dois bientôt partir pour mon cours d’écriture dans le quartier du Seaport, mais je n’ai pas envie.
Ça ne fait que cinq semaines et je suis déjà blasée, mais que se passe-t-il ?
Moi qui pensais être extatique à l’idée de traverser la ville jusqu’à ce quartier contemporain au bord de l’eau, moi qui pensais être transportée par les lectures, les prompts, les idées, moi qui pensais rencontrer avec joie de nouvelles personnes partageant la même passion des histoires bien racontées, des révélations touchantes et des moments de grâce… Au bout de cinq semaines, ce n’est pas ce que je ressens, alors je traîne encore un peu sur le banc, à plier les jambes toutes les trois minutes pour ne pas faire un croche-pied aux passants sur le trottoir.
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