En mai 2020, on a signé chez un avocat les papiers d’achat d’un appartement. Après huit ans à vivre dans le quartier de Kenmore/Fenway, on déménageait de l’autre côté de la rivière, dans une zone plus résidentielle, pour un appartement un peu plus grand, et définitivement plus lumineux. Il est toujours proche d’un métro et il a un balcon.
Je ne suis pas encore prête à partir vivre dans les suburbs.
Une des choses que j’espérais en déménageant hors de la zone centrale de mon précédent quartier très étudiant, c’était de trouver une “communauté”, autrement dit, je voulais me sentir plus ancrée localement.
Mon travail en français et à distance ne m’offre pas cet ancrage tant recherché, alors je cherche dans ma vie de tous les jours : un groupe de voisins, une vie proche d’amis (du moins pour ceux qui vivent de ce côté de la rivière), un attachement social, voire même politique, à mon quartier.
Avoir moins l’impression d’une vie en transit.
Mais la pandémie et le fait d’avoir un enfant dans ce contexte a accentué l’isolement d’une vie désespérément aseptisée pendant près de dans ans. Et puis, comme depuis des années à Boston, des amis ont quitté la ville, ils sont partis vivre ailleurs, dans d’autres régions ou même d’autres pays.
Le transit, toujours présent.
Pendant cette période, j’ai tout de même trouvé un sens de communauté…